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Parc national de la plaine de Liuwa

Vaste de quelque 3 660 km2, le parc national de la plaine de Liuwa se situe dans l’ouest de la Zambie. Chaque année, entre janvier et avril, d’intenses pluies saisonnières transforment la plaine en une immense zone humide paradisiaque qui attire une faune exceptionnelle : plus de 300 espèces d’oiseaux, des lions, des guépards, des zèbres ou encore des hyènes. Le parc est aussi le théâtre de la seconde plus impressionnante migration de gnous au monde.

 

Bien que protégé depuis 1972, ce parc naturel est aujourd’hui menacé. Le braconnage, les conflits avec l’Angola et la surexploitation des ressources naturelles - entraînée par la croissance de la population dans la région – ont sévèrement altéré la biodiversité du parc.

Le gouvernement zambien ne disposant pas des moyens suffisants pour gérer le parc de manière efficace, il en a confié en 2003 la gestion à African Parks pour une durée de 20 ans. Cette ONG assure, avec l’accord des autorités, la gestion d’une série de réserves et de parcs naturels d’Afrique afin de les protéger et d’y restaurer la biodiversité. Lorsque, en 2003, l’organisation s’est implantée à Liuwa, le parc se trouvait dans un état déplorable. African Parks a alors élaboré une stratégie efficace de conservation et de restauration de la nature misant avant tout sur l’application des lois, la collaboration avec les communautés locales et l’écotourisme. Depuis 2017, le WWF-Belgique soutient le projet d’African Parks à Liuwa.

Une meilleure application de la loi

Dans les régions pauvres et isolées de l’ouest de la Zambie, il est relativement difficile de contrôler les entrées et sorties au sein des parcs naturels. En mettant en place des patrouilles entraînées qui surveillent en permanence le parc, les incidents, quels qu’ils soient, peuvent être plus rapidement évités ou résolus. En 2015, pas moins de 77 patrouilles de longue durée, 34 patrouilles de jour et 14 patrouilles de plus courte durée ont permis de procéder à une dizaine d’arrestations et d’amendes et de saisir de multiples armes et pièges ainsi que de la viande de brousse.

Protéger et restaurer la biodiversité

Grâce à une meilleure application de la loi, le braconnage s’est atténué dans le parc de Liuwa, Les populations d’animaux sauvages peuvent dès lors se rétablir peu à peu. Le guépard et le chien sauvage ont ainsi fait leur grand retour dans le parc après des années d’absence. Quant aux lions, ils se portent eux aussi nettement mieux grâce à un projet de réintroduction particulièrement efficace.

Les populations locales s’investissent

Afin d’assurer une conservation durable du parc, African Parks travaille en étroite collaboration avec les communautés locales. Environ 10 000 personnes vivent dans l’enceinte du parc et quelque 20 000 personnes supplémentaires vivent aux alentours du parc. En impliquant les habitants dans la conservation de la nature par le biais notamment de l’enseignement, des infrastructures et de l’économie locale, l’avenir du parc peut être assuré à long terme.

Écotourisme

African Parks investit également dans l’écotourisme. Un moyen supplémentaire pour l’organisation d’offrir aux habitants des sources alternatives et durables de revenus. Les safaris organisés au sein du parc, les nouvelles routes et les huttes de luxe connaissent un vif succès auprès des touristes. Mais African Parks veille toujours à ce que le tourisme ne nuise pas à la faune et à la flore sauvages du parc.

L’avenir du parc reste fragile

L’approche d’African Parks se révèle tout à fait bénéfique pour la biodiversité. Les populations de grands carnivores mais aussi d’autres animaux se rétablissent peu à peu et les patrouilles ont déjà procédé à de multiples saisies d’armes, de pièges et de viande de brousse.

Mais le parc reste exposé à de nombreux dangers tels que le changement climatique, qui a déjà entraîné plusieurs grandes sécheresses ces dernières années et a eu de lourdes conséquences sur la pêche ainsi que les cultures autour du parc. Source de protéine, la chasse illégale sévit alors à nouveau. Il est donc crucial d’offrir aux populations des alternatives en restaurant par exemple les stocks de poissons et en stimulant les cultures durables autour du parc afin d’endiguer le braconnage.

Le soutien du WWF-Belgique au projet d’African Parks permettra certainement de consolider encore davantage le travail de conservation dans le Parc national de la plaine de Liuwa sur base des résultats déjà obtenus. En offrant des fonds supplémentaires, nous donnons à African Parks la possibilité de développer leurs activités dans le parc et d’assurer une protection optimale des espèces sauvages à Liuwa.

  • Région
    Forêts de Miombo
  • Durée
    2017-2018
  • Objectif
    Restaurer la biodiversité du Parc national de la plaine de Liuwa

partenaires

AP

Budget

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