Manger pour une meilleure planète

 

L’alimentation revêt un rôle primordial : elle réunit les gens, procure joie et réconfort, et fournit des éléments essentiels à notre santé. Mais nos choix alimentaires exercent un impact majeur sur la nature, l’environnement et le climat, chez nous comme aux quatre coins de la planète. Heureusement, ces choix ne dépendent que de nous. 

 

L’essentiel de l’impact environnemental du secteur alimentaire provient de la production primaire, c’est-à-dire de l’agriculture et de l’élevage. Par exemple, pour produire de la viande, des œufs et du lait, il faut non seulement des céréales et du maïs, mais aussi d’autres plantes telles que le soja pour les transformer en fourrage. Dans certains pays comme le Brésil, cela entraîne une déforestation qui prive de nombreux animaux sauvages de leur habitat. Sans oublier que cela contribue au réchauffement climatique. Plus près de chez nous, un usage excessif de pesticides et de fertilisants nuit à la qualité de l’eau et à la biodiversité dans nos campagnes. Et pourtant, l’agriculture et l’élevage peuvent aussi nous aider à relever d’importants défis, par exemple en transformant les flux de déchets en nourriture ou en gérant le sol de manière à stimuler la biodiversité, à prévenir l’érosion et à retenir l’eau. Il ne s’agit donc pas seulement de ce que l’on mange, mais aussi de la manière dont cette nourriture est produite.

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Un choix alimentaire respectueux de l’environnement est un moyen efficace de lutter contre le dérèglement climatique et de protéger la biodiversité. Mais comment faire ? Voici quelques précieux conseils.

Conseils pour une alimentation écologique

1. Optez pour plus de produits végétaux

Opter pour un régime alimentaire varié à base d’une plus grande quantité de produits végétaux issus d’une production locale et saisonnière, c’est faire le choix de produits nutritifs à l’impact environnemental limité. La surconsommation de viande bouleverse le climat et menace la biodiversité. La consommation de viande des Belges a doublé durant la seconde moitié du siècle dernier et nous en consommons toujours deux fois plus que nécessaire à l’heure actuelle. En revanche, nous mangeons trop peu de fruits et légumes. Remplacer (partiellement) les produits d’origine animale par des alternatives végétales est un moyen logique, facile et efficace d’adopter des habitudes alimentaires plus respectueuses de l’environnement. Les légumineuses (dont les lentilles ou les pois chiches) et les produits qui en sont issus (comme le tofu) en sont les meilleurs exemples. 

2. Privilégiez les produits fabriqués de manière responsable 

Chaque jour, nous mangeons des aliments provenant du monde entier, dont la production peut avoir eu un impact sur le pays d’origine. D’ailleurs, saviez-vous que la consommation européenne fait disparaître un pan de forêt de la taille de Bruxelles tous les 17 jours ? Cela a des conséquences dramatiques pour la faune et les populations qui y vivent. Mieux vaut opter pour des produits durables de chez nous, qui se reconnaissent aisément en magasin à l’aide d’un label (par ex. bio). Il est aussi possible de s’approvisionner en circuit court ou de se rendre directement à la ferme pour savoir exactement d’où provient notre alimentation. En outre, ces produits garantissent souvent de meilleurs revenus aux agriculteurs locaux.

Notre nourriture ne provient pas seulement de la terre, mais aussi de la mer. Alors que la surexploitation des stocks de poissons continue à augmenter, l’Union européenne importe trois fois plus de poissons qu’elle n’en exporte. De plus, nous n’y consommons qu’une poignée d’espèces (thon, cabillaud, saumon, goberge d’Alaska et crevettes tropicales)… ce qui augmente la pression sur ces ressources. L’aquaculture semble souvent être l’alternative rêvée, mais elle n’est pas possible pour les espèces qui se nourrissent elles-mêmes de petits poissons, crustacés et coquillages. L’aquaculture ne réduit donc pas nécessairement l’empreinte sur la pêche sauvage. Le guide du WWF sur les produits de la mer vous aide à faire des choix responsables à l’étal de la poissonnerie ou au rayon « poissonnerie ».

Une bonne habitude à prendre est d’acheter des produits frais en privilégiant le circuit court et local, directement chez le producteur.

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3. Ne jetez pas de nourriture à la poubelle

Jeter des aliments comestibles est nuisible à l’environnement : c’est un gaspillage des ressources utilisées pour les produire, les transporter et les stocker. Dans ce cas, les impacts environnementaux de la production alimentaire ont été engendrés en vain. Les aliments qui finissent dans les décharges provoquent également des émissions de méthane, qui accélèrent le changement climatique bien plus que le dioxyde de carbone. Par conséquent, évitez de jeter de la nourriture et accommodez un délicieux repas à partir des restes de votre frigo ou de votre congélateur. 

Voici comment vous pouvez réduire le gaspillage de nourriture à la maison :

• N’achetez pas de la nourriture en vain. Vérifiez vos stocks dans vos armoires et faites une liste de courses avant de faire vos achats.
• Vérifier la date de péremption des produits dans le magasin afin d’avoir le temps d’utiliser le produit à temps.
• Ne faites pas de stock de produits que vous n’êtes pas certain.e de consommer à temps.
• Placez les produits qui se détériorent plus rapidement à l’avant du frigo dans des boîtes transparentes.
• Congelez votre nourriture en trop.
• Vérifiez votre nourriture avant de la jeter. L’odorat et le goût peuvent aider.
• Les aliments secs peuvent toujours être utilisés après la date de péremption.