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Disparition & dégradation de l'habitat

La disparition et la dégradation des habitats naturels seraient aujourd’hui la principale menace pour la biodiversité sur Terre.

 

L’expansion des activités humaines prive les animaux de leur habitat

La perte d’habitat a été identifiée comme étant l’une des principales menaces pour 85 % des espèces classées parmi les espèces « en danger » ou « en danger critique » sur la Liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

Les activités humaines sont la cause principale de la disparition des habitats naturels. La manière dont nous exploitons les terres et les ressources naturelles, nos méthodes de production et nos modèles de consommation, de même que les déchets générés entraînent la destruction et la dégradation des écosystèmes et des biotopes nécessaires à la vie sauvage.

La perte et la dégradation des forêts sont avant tout le résultat de l’extension de l’agriculture, des coupes intensives de bois et du surpâturage.

La moitié de l’ensemble des forêts qui couvraient jadis la Terre ont aujourd’hui disparu, et elles continuent de disparaître à un rythme dix fois plus élevé que leur capacité à se régénérer. Sachant que les forêts tropicales abritent au moins la moitié de toutes les espèces animales sur notre planète, la disparition annuelle de quelque 13 millions d’hectares de forêt peut être considérée comme une tragédie pour la biodiversité.

Mais un habitat peut être sérieusement dégradé sans pour autant être anéanti. Les écosystèmes naturels sont abîmés par le détournement et la pollution des cours d’eau et par les perturbations causées par la déforestation, le surpâturage et la pêche. Sans un plan déterminé pour créer des zones protégées sur terre comme en mer, des habitats naturels essentiels continueront à disparaître.

Fragmentation de l’habitat

De nombreuses espèces animales souffrent aussi de la fragmentation de leur habitat. Les routes et autres infrastructures telles que les voies ferrées, les mines ou les barrages traversent des régions sauvages et divisent les habitats naturels en zones plus restreintes – tel est le cas des forêts chinoises qui abritent les pandas géants. Les populations d’animaux se retrouvent alors isolées les unes des autres et courent le risque de manquer de nourriture et de ne plus pouvoir se reproduire. Le risque d’appauvrissement de leur patrimoine génétique se trouve lui aussi aggravé. De plus, la fragmentation de leur habitat rend les animaux plus faciles à chasser pour les braconniers et donc plus vulnérables.

Pollution

Les activités humaines polluent les écosystèmes partout dans le monde, du pôle Nord au pôle Sud, des plus hauts sommets jusqu’aux plus profonds abîmes marins. Des composés chimiques toxiques se retrouvent au cœur des forêts inviolées et dans le sang des animaux. Des déchets dérivent sous la surface des océans, bien loin de la terre ferme. Même la pollution sonore et lumineuse dérègle les cycles naturels et perturbent les animaux et les humains.

Le changement climatique, résultat d’une pollution humaine, réchauffe en outre la planète et pousse les animaux à se déplacer, à la recherche d’un habitat plus adapté.

Plantes et animaux invasifs

Les espèces invasives sont des plantes et des animaux qui accèdent à de nouveaux territoires par le commerce et le transport humains, et qui s’y développent souvent au détriment des espèces indigènes.

Ces espèces invasives constituent une menace d’ampleur planétaire pour les espèces indigènes. Selon l’UICN, l’impact de ces espèces est en effet considérable, insidieux et souvent irréversible. Elles dégradent ou modifient les habitats naturels d’origine. Des centaines d’espèces sont ainsi éliminées par des espèces invasives.

Territoires marins et côtiers

La perte d’habitat de la baleine et du dauphin est directement liée à l’intensification des activités humaines dans les environnements marins. Décharges, ports, chenaux, pêcheries et élevages de poissons occupent ou détruisent des habitats dont les cétacés ont besoin pour s’alimenter, se reposer et se reproduire.

L’utilisation des zones marines à des fins récréatives, notamment le développement de lotissements et l’expansion de la navigation de plaisance, peuvent déloger baleines, dauphins, marsouins et autres espèces marines.

Protéger les zones naturelles

La protection de zones naturelles est l’une des manières les plus efficaces de préserver les espèces animales et leur habitat. Ces zones contribuent aussi à la subsistance et au bien-être des communautés locales et de la société en général. Des zones naturelles protégées bien ciblées et bien gérées permettent par exemple de préserver les ressources alimentaires et les ressources en eau, de lutter contre la pauvreté et de limiter l’impact des catastrophes naturelles. Ainsi, les mangroves et récifs coralliens constituent par exemple une barrière naturelle contre les tsunamis. La protection des habitats critiques par le renforcement des législations et la création de nouvelles zones protégées est donc devenue l’une des priorités du WWF. Lorsque nous protégeons une zone naturelle, nous préservons en même temps les plantes et animaux qui y vivent et nous veillons à ce qu’ils disposent toujours d’un habitat sûr.