FAQ

Pour une nature sans plastique

5 grammes par semaine ? Cela paraît incroyable. Comment avez-vous calculé ce chiffre ?

Il existe de nombreuses études sur les microplastiques que nous ingérons à travers notre alimentation (eau, bière, crustacés, miel et sel) et l'air que nous respirons. Le WWF a collaboré avec l'Université de Newcastle (Australie) qui a compilé plus de 50 études. Les scientifiques ont calculé la quantité moyenne de microplastiques que nous ingérons et l'ont convertie en poids. Si vous souhaitez en savoir plus, l’analyse complète est disponible ici !

Y a-t-il un risque pour la santé ? 

Pour l'instant, nous n'avons pas de preuves scientifiques nous permettant d'affirmer qu’il y a un danger pour la santé humaineNous savons que le plastique cause d’irréparables dégâts à la vie sauvage, mais les scientifiques commencent seulement à étudier l’impact du plastique sur l’homme. Peut-on affirmer catégoriquement qu’il y a un risque pour notre santé ? Non. Cela signifie-t-il que nous pouvons ne rien faire ? Certainement pas. Choisiriez-vous de manger une vraie carte de crédit ?

Comment réellement résoudre le problème ?

Renoncer aux pailles en plastique et utiliser un sac réutilisable constituent une première étape importante que nous devons absolument franchir. Mais c’est aux gouvernements et aux entreprises de mettre en place des actions concrètes pour résoudre le problème. Le WWF demande aux gouvernements du monde entier de signer un traité universel contraignant permettant de réglementer l’utilisation et l’élimination du plastique. Les entreprises ont également un rôle important à jouer. Elles pourraient par exemple modifier leurs modèles de production et de conception des produits pour mettre en avant la possibilité de réutilisation du plastique plutôt que de favoriser le plastique à usage unique. 

Faut-il bannir tout le plastique ? 

Le plastique n’est pas mauvais en soi. Son invention a généré d’importants avantages pour la société, et même pour l’environnement, dans certains cas. Malheureusement, cette innovation a engendré une catastrophe planétaire. En cause, la manière dont les industries et les gouvernements gèrent le plastique, et celle dont la société l’a converti en un produit jetable et à usage unique. La manière dont nous utilisons et éliminons le plastique doit changer, non seulement pour l’environnement, mais également pour l’économie. 

Comment contribuer à la résolution du problème, en tant qu’individu ? 

Faites en sorte que votre voix soit entendue. Appelez tout le monde à résoudre le problème, que ce soient vos dirigeants politiques ou les dirigeants des entreprises dont vous utilisez les services et les produits.  

En attendant, si vous souhaitez agir contre la pollution plastique, nous vous invitons à signer la pétition, à changer une habitude de votre quotidien ou à faire un don.

J’aimerais en savoir plus sur la manière dont les gouvernements peuvent intervenir.

Les gouvernements du monde entier blâment trop facilement soit les entreprises (« Elles utilisent les plastiques, donc c’est à elles de régler le problème »), soit les consommateurs (« Ils achètent les produits en plastique, donc c’est à eux de régler le problème »).  

Brisons ce cycle et acceptons tous notre rôle dans la résolution du problème. Le message du WWF aux gouvernements du monde entier est clair : la seule manière de changer ce système défaillant est d’adopter un traité universel contraignant pour lutter contre la pollution plastique. Le cadre juridique existant sur la lutte contre la pollution plastique marine est fragmenté et inefficace. Il ne fournit pas les outils nécessaires à une solution mondiale efficace. Traiter la question à l’échelle nationale ou régionale, ou via des mesures volontaires non contraignantes, ne suffit plus. Une action internationale coordonnée, un partage de la responsabilité et une approche commune sont nécessaires.  

Le WWF appelle les États à entamer au plus tôt des négociations pour élaborer un nouvel accord international contraignant permettant de lutter contre la pollution plastique marine. 

J’aimerais en savoir plus sur la manière dont les entreprises peuvent intervenir. 

Le plastique est un matériau flexible, utile et rentable qui, s’il est utilisé convenablement, peut avoir un impact environnemental positif. Cependant, nos systèmes actuels de production ne l’utilisent pas de cette manière. Le plastique est considéré comme un produit jetable, à usage unique et économique. Cela n’a aucun sens puisque, par nature, le plastique n’est pas jetable. Il ne se dégrade qu’au bout de centaines d’années.  

Actuellement, il est souvent plus rentable pour les entreprises d’acheter du plastique vierge (à noter qu’il est fabriqué à partir d’huiles), plutôt que d’acheter du plastique recyclé. Ce système est défaillant. Les entreprises devraient intervenir en garantissant que leurs modèles de production encouragent la réutilisation du plastique, plutôt que l’utilisation constante et l’élimination immédiate du plastique vierge. Elles peuvent refuser de participer à ce cycle sans fin de déni qui consiste à prétendre que le plastique n’est qu’un problème de gestion des déchets (« Ce n’est pas notre faute si les autorités locales ne recyclent pas le plastique »). Elles peuvent assumer de façon proactive la responsabilité des matériaux qu’elles utilisent.  

Faites entendre votre voix : dites aux marques que vous utilisez et aux entreprises auxquelles vous faites appel qu’il est temps qu’elles changent leur mode d’utilisation du plastique.