La Belgique est connue pour ses pralines. Mais d’où provient le cacao utilisé pour ravir nos papilles ? Plus de la moitié de notre empreinte « cacao » se concentre en réalité en Côte d’Ivoire - une superficie correspondant à l’ensemble de la forêt belge. L’expansion des plantations se fait aux dépens des forêts, jusque dans les aires protégées. Étant donné l’importante demande en cacao de la Belgique, il est fort probable que nos pralines contribuent à la déforestation en Côte d’Ivoire, dont près de 60 % des forêts ont disparu depuis 1990.
Le gouvernement et le secteur du chocolat belges se sont récemment engagés à payer un prix juste aux producteurs et mettre fin à la déforestation dans la filière.
Chaque citoyen européen consomme en moyenne 61 kg de soja par an. Bien qu’il ne soit pas indiqué comme ingrédient dans nos laitages, nos œufs et charcuteries, le soja est principalement importé pour l’alimentation animale, notamment dans des élevages de porcs et de volaille. Nos résultats révèlent qu’une surface équivalente à la Wallonie (soit 1,7 million d’hectares) est exploitée dans des savanes précieuses d’Amérique latine pour satisfaire notre demande de soja.
Selon notre analyse, la Belgique utilise 1,4 million d’hectares – une superficie similaire à la Flandre – de cultures d’huile de palme et de soja dans des pays à haut risque de déforestation pour produire du biodiesel. Une partie de ce biodiesel est mis à la pompe en Belgique – à l’insu du consommateur – et une grande partie est exportée. Tous les agrocarburants à base de cultures alimentaires comme le soja ou l’huile de palme sont une aberration car ils créent une pression sur les forêts et les écosystèmes naturels en mobilisant des surfaces agricoles et ils émettent jusqu’à 3x plus que les carburants fossiles.
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