Quand l’intelligence des éléphants menace leur vie en Thaïlande

En Thaïlande, dans le parc national de Kui Buri, les éléphants d’Asie parviennent régulièrement à atteindre et abîmer les cultures d’ananas dont ils raffolent, malgré les mesures mises en place pour les en éloigner… Des stratagèmes qui vont parfois jusqu’à leur coûter la vie. Une situation intenable que le WWF souhaite apaiser au plus vite. 

L’intelligence des éléphants n’a pas fini de nous impressionner. Depuis longtemps, les éléphants du parc national de Kui Buri, en Thaïlande, ont pris l’habitude de sortir de leur forêt lorsque celle-ci devient trop dégradée ou trop aride. Ils se dirigent vers les terres cultivées, notamment celles faisant pousser des ananas.

Résultat : ils détruisent les cultures, pillent les réservent et mettent ainsi les populations locales dans une situation financière très préoccupante, voire catastrophique. Car si pendant des années, les communautés locales ont compensé leurs pertes grâce à l’écotourisme, la COVID-19 est évidemment venue tout bouleverser.

Les solutions pour éloigner les éléphants… ne marchent qu’un temps 

Pour empêcher les éléphants de s’approcher, les communautés locales bénéficient depuis longtemps de la mise en place d’un système d’alerte : quelques caméras de surveillance placées à des endroits stratégiques lancent l’alerte si des éléphants s’avancent vers les cultures. Une équipe de gardes, prête à intervenir, se rassemble pour effrayer les animaux sans leur faire de mal, avant que les dégâts n’aient lieu. Facile, non ? 

S’ils repèrent une caméra, ils changent de chemin 

Seulement, voilà : les éléphants ont une mémoire colossale et une intelligence particulièrement affûtée. Vous connaissez l’adage qui dit « les mêmes causes produisent les mêmes effets » ? Les éléphants apparemment aussi. C’est pourquoi ils ne repassent jamais devant la caméra qui les a démasqués, mais prennent systématiquement des chemins alternatifs. S’ils repèrent une caméra, ils changeront également de chemin. En conséquence, il faut changer les caméras de place dès qu’ils en ont repéré une… et il s’agit de bien les camoufler ! Un travail éprouvant, d’autant que le nombre de caméras est, à l’heure actuelle, encore trop faible pour couvrir efficacement la zone. 

Une situation qui s’est récemment dégradée 

Avec l’arrêt du tourisme, les communautés locales n’ont aujourd’hui plus que leurs plantations comme source de revenus. En conséquence, la tolérance des communautés locales envers les intrusions d’éléphants s’est effondrée. Elle s’est transformée en un besoin de représailles, qui se solde souvent par la mort du pachyderme par empoisonnement, par électrocution ou par balle. 

Une situation inacceptable et insupportable, en particulier pour cette espèce en danger d’extinction qui voit déjà ses effectifs baisser de façon vertigineuse. Mais tout ceci n’est pas une fatalité.  

Comment pouvons-nous protéger les éléphants ? 

Comme le dicte son ADN, le WWF agit sur plusieurs fronts à la fois pour mettre en place une solution à long terme qui profite à tous les êtres vivants. Et c’est exactement ce que nous comptons faire : 

Nous voulons améliorer l’habitat des éléphants : en s’assurant que les éléphants aient accès à de l’eau en suffisance et à un habitat sauvegardé ou restauré, les éléphants cherchent moins à en sortir.

Nous voulons mieux détecter l’arrivée des éléphants : nos systèmes d’alarme actuels ne suffisent pas - il est nécessaire d’augmenter la quantité de caméras.

Nous voulons aider les communautés locales à surmonter la crise : le WWF cherche à créer un label d’ananas garantis « sans souffrance d’éléphants ». Par ailleurs, un fonds d’aide est mis en place pour permettre notamment de compenser les pertes et diversifier leurs revenus.;

Ainsi, nous rétablirons l’équilibre pour les éléphants de Kui Buri. 

Agissez avec nous, faites partie de la solution ! 

• Adoptez symboliquement un éléphant : en faisant un don récurrent, vous aidez à protéger l’éléphant de façon durable.
• Soutenez ce projet aujourd’hui en faisant un don unique. Par exemple :
  • Avec 70 €, soit 38 € après déduction fiscale : vous contribuez à garder les éléphants dans la forêt en améliorant leur habitat.
  • Avec 90 € soit 49 € après déduction fiscale : vous nous aidez à détecter l’arrivée des éléphants à l’aide de caméras, avant qu’il ne soit trop tard.
  • Avec 120 € soit 66 € après déduction fiscale : vous offrez un soutien financier aux populations locales pour apaiser les tensions et les aider à faire face aux pertes qu’ils subissent.

Ensemble, nous pouvons protéger l’éléphant d’Asie. Cet animal d’une extraordinaire intelligence a besoin d’une meilleure protection maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.