« Si rien n’est fait pour enrayer cette pollution, les principaux secteurs économiques de la Méditerranée, en particulier la pêche et le tourisme seraient impactés négativement. Les communautés locales qui dépendent de ces secteurs d’activité pour assurer leur subsistance seront également touchées. Des lors, nous devons agir dès maintenant et sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour sauver notre mer de la présence envahissante du plastique », déclare Cynthia Bashizi, porte-parole du WWF-Belgique.
Les quatre pays les plus visités par les Belges sont tous des pays méditerranéens : la France ; l’Espagne, l’Italie et la Grèce. Le plastique représente aujourd’hui 95 % des déchets sur les plages et en surface de la mer Méditerranée. La plupart de ce plastique est rejeté par la Turquie et l’Espagne, suivies par l’Italie, l’Egypte et la France. Le rapport montre également que l’activité touristique dans la région, avec plus de 200 000 touristes par an, augmente le niveau de pollution marine de 40 % chaque été. Il s’agit d’un problème que l’on peut traiter, mais cela nécessite l’engagement et la collaboration de tous.
De ce fait, le WWF appelle le touriste belge à éviter dans la mesure du possible le plastique jetable cet été. En observant les règles suivantes, chacun peut contribuer à la préservation non seulement de la Méditerranée mais aussi de l'océan mondial :
Les grands fragments de plastique blessent, étouffent et peuvent tuer les espèces marines, y compris les espèces protégées et menacées comme les tortues de mer et les phoques moines. Les microplastiques, plus petits et trompeurs pour les espèces qui les ingèrent, ont atteint des niveaux record de concentration, allant jusqu’à 1,25 million de fragments par km² dans la mer Méditerranée, soit près de quatre fois plus que dans les “îles de plastique” découvertes dans le nord de l’océan Pacifique.
Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative Méditerranéenne Marine du WWF : « Nous produisons en Europe une quantité énorme de déchets plastiques dont la majorité est envoyée en décharge, avec pour résultat l’acheminement de millions de tonnes de plastique en Méditerranée chaque année. La conséquence de ce flot de contamination, associé à la spécificité de la Méditerranée qui est une mer semi-fermée, est le niveau de concentration record de dangereux microplastiques qui menacent à la fois les espèces marines et la santé humaine. On ne peut pas laisser la Méditerranée se noyer dans le plastique. »