Le changement climatique exerce une pression supplémentaire sur la biodiversité (notamment l’assèchement des zones humides et la perte de paysages naturels, le blanchissement corallien et la perte de populations de poissons). La détérioration de la biodiversité exacerbe quant à elle le changement climatique (le déboisement et la conversion des zones naturelles représentent près d'un cinquième des émissions mondiales de CO2).
D'ici 2020, nous aurons perdu 67 % des populations de vertébrés en 50 ans. Celles-ci sont pourtant cruciales et indispensables à la bonne santé des océans, forêts et rivières. Sans espèces, ces écosystèmes cesseront de nous fournir de l'air pur, de l'eau douce, des aliments et services liés à la gestion naturelle et autonome du climat (stockage du CO2 et régulation du climat). Il est urgent de prendre conscience des énormes pertes infligées à notre écosystème mondial. La lutte contre le déclin de la biodiversité n'a jamais été aussi pressante.
La perte de biodiversité se fait aussi sentir au plus près de nous à savoir dans les villes et ce, à une échelle beaucoup plus grande que nous ne le pensons. La deuxième grande métropole d'Afrique du Sud, le Cap, se prépare à une pénurie d’eau, appelée le « jour zéro » (probablement le 23 mai). En Belgique, la Flandre fait également face à un manque d’eau. Le nord du pays dépend de la Wallonie pour son approvisionnement en eau potable. Si nous continuons de perturber nos rivières, glaciers, montagnes et forêts, près de la moitié de la population mondiale manquera d'eau à l’horizon 2030.
Notre approvisionnement en aliments repose également sur la biodiversité. Aujourd'hui, 90 % des stocks mondiaux de poissons sont non seulement surexploités mais aussi intoxiqués par les matières plastiques et les produits chimiques. Les récifs coralliens, zones d’incubation pour les mers, se détériorent. 30 % de notre nourriture dépend de la pollinisation par les insectes, mais ces espèces font également face à des pressions et leur nombre recule. Des cultures telles que le cacao et le café sont également menacées par le changement climatique.
L'humain n'a pas d'avenir sur une planète anéantie. Nous devons inverser la tendance et mettre un terme au déclin de la biodiversité. Une étude réalisée par le WWF, lors du sommet sur le climat à Bonn, a montré que très peu de pays prennent en compte la biodiversité dans leurs plans climatiques. Cependant, la conservation et la restauration des zones naturelles est l'une des armes les plus efficaces contre le changement climatique, tant pour l’atténuation de ses effets (absorption du CO2 dans l'atmosphère) que pour l'adaptation à ce changement (notamment la purification et la préservation de l’eau douce).
C'est pourquoi, à l'occasion d’Earth Hour, le WWF demande aux ministres compétents d'inclure la biodiversité dans leurs plans climatiques, et invite le grand public à partager sur les réseaux sociaux un dessin (voir ci-dessous) en identifiant les ministres : @McMcMarghem, @JokeSchauvliege, @celinefremault, @CarloDiAntonio.
En outre, pour Earth Hour 2018, qui aura lieu le 24 mars de 20h30 à 21h30, le WWF invite le public à :