L’influence du changement climatique sur notre littoral est assez évidente. Si le niveau de la mer monte, cela affectera inévitablement notre « mur de l’Atlantique » formé par la rangée de blocs d'appartements. Ce paysage est tout sauf esthétique. Cependant, pour le climatologue belge Van Ypersele, l’enjeu est ailleurs : il ne s'agit pas de beauté, mais de protection contre le changement climatique. L’expert belge dresse ainsi un constat sans appel : nous avons besoin de « plus de nature ».
L'élévation du niveau de la mer, due au réchauffement climatique, exerce une pression supplémentaire sur l'écosystème côtier. En effet, les effets combinés de l’érosion côtière, de la construction d’infrastructure et de l’urbanisation ont pour conséquence la « compression côtière ». En d'autres termes, le paysage côtier tel que nous le connaissons aujourd'hui risque simplement d’être englouti, en raison de l'élévation du niveau de la mer. En effet, cette compression côtière ne permet plus d’absorber l’assaut d’une tempête comme aurait pu le faire un écosystème naturel. Il nous faut donc créer un espace permettant à la nature d'évoluer parallèlement à l'élévation du niveau de la mer.
Le réchauffement de l'eau de mer est principalement dû à la hausse de la température des eaux de surface et celle des zones côtières (eaux peu profondes). Ce sont surtout le plancton et les poissons pélagiques (de la haute mer) qui sont les plus impactés. Mais d'autres problèmes existent :
Dans le courant du 21ème siècle, de nombreuses espèces ne pourront pas s'adapter ou migrer assez rapidement pour trouver des conditions climatiques favorables. Les aires de répartition de nombreuses espèces végétales et animales se déplaceront vers le nord et/ou les régions plus élevées en altitude. En outre, les poissons, mollusques et les crustacés migrent vers le nord à la recherche d'eaux plus froides pour plusieurs raisons notamment :
Le changement climatique permet à certaines espèces exotiques de se sédentariser plus facilement et de devenir ensuite envahissantes, c'est-à-dire qu’elles se développent de manière incontrôlable au détriment des espèces locales. Ces invasions affectent les écosystèmes locaux et les activités de pêche.
En général, une concentration de CO₂ élevée dans l’eau de mer entraîne une augmentation de la croissance des algues. Le réchauffement de l'eau prolonge à son tour la saison de croissance contribuant à la prolifération d'algues et au prolongement de leur durée de vie, ce qui déséquilibre l’écosystème marin.
Et sur le plan international « Le changement climatique menace la moitié des espèces végétales et animales dans les zones naturelles les plus importantes du monde. »